 Alexander Belfeder
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Date d'inscription : 20/11/2012
![Terminer de squatter l'infirmerie [someone] Vide](https://2img.net/i/fa/vide.gif) |  Sujet: Terminer de squatter l'infirmerie [someone] Dim 25 Nov - 16:13 | |
| Est-ce un signe de mauvaise journée lorsque l’on est de mauvaise humeur au réveil, lorsque l’on s’est levé du pied gauche comme on dit ?
Ce jour-là tout avait bien commencé entre guillemets, perdu dans les bras de Morphée Alexander se laissait aller au pays des songes. Un merveilleux rêve qui sans nul doutes aurait pu donner du fil à ce cher Freud quoi que ce fut l’expression même de toute cette régulation de pulsions du jeune homme. Quel était ce décor déjà ? C’est souvent flou et probablement sans intérêt, un ancien salon romain, un sauna, une chambre luxueuse, le cadre n’avait ici pas besoin d’être beau et les rêves n’ont pas la raison de choisir ce lieu en particulier. Tout ce dont se souvenait Alex c’était ce harem composé de femmes sublimes qui l’entourait comme s’il s’agissait là d’un fait tout à fait normal. Il ne se rendit compte de rien et se laissait aller à rêver de corps parfaits, de plaisirs de la chair et tout cela en esquivant tous les détails qui n’étaient pas nécessaires. D’ailleurs pas moyen ensuite de se rappeler le moindre visage une fois réveillé.
« Excusez-moi… ? »
Un bras saisissait son corps tout ensommeillé et le secouait pour le réveiller. Il entrouvrit les yeux et eut un mouvement de recul. Depuis une semaine maintenant le jeune homme avait trouvé refuge dans un lit de l’infirmerie, problème avec un élève ou allez savoir quelle histoire tordue. Pour Alexander c’était plus une aubaine qu’autre chose tous les matins la charmante infirmière venait le lever pile à l’heure pour aller en cours (trop bien). Quoi qu’il en soit, il ne rêvait pas aussi doux réveil dans les dortoirs mis à disposition des élèves. Ce matin pourtant voilà qu’un type masqué venait le réveiller en le secouant comme un sac de viande.
« Hein ? Mais que... ? Qu’est-ce que vous faites ici, vous ? »
Toujours aussi poli et avec un sourire gentil, ces types avaient toujours cette hypocrisie en eux, on croit que ce sont des gentils et « CRAC ! » on finit par se faire enlever et emmener dans un château bizarroïde.
« Je viens vous prévenir qu’on a fini par vous dégoter un lit dans un dortoir au troisième. »
Alexander regarda l’air satisfait de ce glandu masqué. Il s’affala à nouveau lourdement sur son oreiller et tourna sa tête de l’autre côté. Il marmonna tout en baillant à moitié :
« Putain vous me sortez d’un rêve super pour me dire ça, c’était obligé que vous me disiez ça si tôt le matin ? »
Là, le type au masque fit quelque chose que Alex ne prévoyait pas, d’abord il murmura une réflexion, ce qui ne leur ressemblait pas. La plupart du temps de ce qu’il en avait vu c’était plutôt des gens du genre courtois et pour le reste du temps silencieux.
« Je me demande si on a bien fait de le mettre dans le groupe Asmodée celui-là. »
Le jeune homme ne releva pas, après tout ça les rendait plus humain déjà. Il se contenta de grommeler sans comprendre réellement. Il voulait juste qu’on lui foute la paix. Mais alors qu’il allait se rendormir on se mit à tirer sur son drap et ça finit par le flanquer par terre dans un bruit sourd.
« Mais vous êtes un grand malade vous, vous m’avez cassé une côte ! » Oui, comme tout emmerdeur qui se respecte Alexander adore en rajouter des tonnes. Impassible, le gars retira son masque pour bien montrer son sourire satisfait même si de là où il était Alex l’avait déjà deviné de lui-même.
« Allez debout maintenant, l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. »
Oh la philosophie du matin, qu’est-ce que c’est gonflant ! Convaincu et forcé d’un autre côté on finit par l’attendre à la porte de l’infirmerie pendant qu’il faisait ses valises. Il s’habilla en vitesse, prépara ses affaires puis passa la porte avec un gros sac à la main et ses affaires de cours dans un sac sur son épaule. Il bailla à nouveau devant son guide et attendit « les ordres ». Son guide ricana.
« Vous voilà enfin prêt, votre chambre est la A2 au troisième étage. »
L’étudiant s’exécuta et commença à trainer les pieds dans le couloir, les cours des uns n’allaient pas tarder et tant pis pour les siens. Au moins sa chambre lui fournissait une excuse béton pour louper le cours d’orgueil. Quoi que le cours est plutôt sympa et la prof assez mignonne. Il regrettait presque. Quoi qu’il en soit sa chambre était la priorité, en un rien de temps ses pas le menèrent au bas des escaliers et ainsi commença l’ascension des trois étages.
Une fois au troisième étage, Alexander s’engagea dans l’étage sans vraiment chercher la chambre A2. Il passait dans les couloirs comme une âme errante et son regard visiblement pas très vif trahissait le fait qu’il venait de se réveiller. Ce qui attira son attention en premier se fut la salle commune dont la porte avait été laissée entrouverte. Bel endroit à priori et ça, y en avait pas à l’infirmerie. Puis y avait les numéros de chambres plaqués sur chaque porte, ça aussi ça lui plaisait bien. Cela donnait un côté… comme une vraie communauté en somme. Mais ce qui l’avait intrigué dès le départ, c’était les balcons. Car c’était bien ça. Il n’en soupçonnait même pas l’existence mais la vue avait l’air des plus belles, de cet endroit en tout cas. Il posa sa main sur la poignée de la porte et constata avec bonheur que celle-ci était ouverte. Alexander ne perdit pas son temps à savoir si c’était autorisé ou pas, l’air frais du matin lui ferait le plus grand bien.
La vue était en effet plutôt sympa. Ce qui était regrettable c’était cette fraicheur pas aussi rude que le froid de l’hiver mais pas aussi apaisant que l’aube des matins d’été. Au moins peut-être que ça lui permettrait d’être plus réveillé. Le paysage insoupçonné lui arracha un sourire. L’extérieur de ces murs parut soudain très intéressant, peut-être que des lieux méritaient d'être visités par-ci par-là. Il posa ses sacs et sortit du plus gros d’entre eux une veste grise pour l’enfiler. Une fois couvert cet endroit n’avait plus qu’un aspect apaisant.
*Chambre A2… Je me demande si j’ai des colocs...* |
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